Sévices maritaux et divorce (XIII - XVIII siècle)
La violence exercée sur autrui dans le but de dresser, d’éduquer, de corriger ou de punir englobe des pratiques très anciennes (coups, fouet, privations, enfermement) et d’autres plus caractéristiques d’une époque, comme le bonnet d’âne dans l’école de la Troisième République. Certaines, comme la gifle et la fessée, semblent si banales qu’on ne les perçoit pas d’emblée comme des objets d’histoire. Jusqu’à ces dernières décennies, cette violence infligée dans le cadre de la maisonnée, distincte et complémentaire de la violence de l’État, n’était contestée que lorsqu’elle était manifestement excessive. Le « droit de correction » était considéré comme un pilier de l’ordre social, exprimant l’a…