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RESEARCH PRODUCT

Méta-analyse sur l’impact des modes de production agricole sur la qualité écologique du sol

Christel AméliePierre‐alain MaronLionel Ranjard

subject

[SDV] Life Sciences [q-bio]agroécologiemode de productionpratique culturalebiodiversité

description

Le modèle d’agriculture productiviste, développé après la seconde guerre mondiale, a permisd’augmenter les rendements de façon à répondre à la demande alimentaire croissante mais il aaussi profondément affecté les propriétés physico-chimiques des sols et leur biodiversité. Pourréduire l’empreinte environnementale de l’agriculture conventionnelle et intensive, les acteurs dumonde agricole ont développé des modes de production alternatifs comme l’agriculture biologique(AB), la biodynamie (ABD) ou l’agriculture de conservation (ACS) qui visent tous à améliorer laqualité physico-chimique et biologique des sols. Si de nombreuses publications et synthèsesbibliographiques ont évalué l’impact des pratiques culturales sur la qualité biologique du sol, peuont considéré l’évaluation systémique de l’impact des modes de production agricole. Ici, nousavons mené la première synthèse bibliographique internationale qui évalue l’impact de quatremodes de production sur la qualité écologique du sol grâce à des indicateurs ciblant les grandsgroupes d’organismes vivants. Cette étude montre tout d’abord que les modes de productionconventionnel, AB et ABD sont les plus étudiés et comparés entre eux alors que l’ACS est peuétudié. Les tendances observées indiquent une amélioration d’environ 70 % des bioindicateursbiologiques en ABD et AB par rapport à l’agriculture conventionnelle. L’ABD montre une amélioration pour 43 % des bioindicateurs en comparaison avec l’AB. De son côté, l’ACS apparait plusvertueux que l’agriculture conventionnelle pour 57 % des indicateurs mesurés. L’ABD représente donc le mode de production le plus vertueux, suivi de l’AB et l’ACS et enfin de l’agriculture conventionnelle, pour la qualité écologique dusol. L’analyse fine des pratiques culturales montre que la fertilisation organique et l’allongement de la rotation sont les pratiques les plusfavorables alors que l’application des produits phyto-pharmaceutiques et le travail du sol sont les plus délétères. Cette synthèse permetaussi de pointer le manque d’études sur l’ACS ainsi que sur certains bioindicateurs de la faune du sol. Elle permet donc d’identifier lespistes de recherche pour l’identification des modes de production les plus vertueux et innovants et ainsi orienter les décisions politiqueset le conseil agricole dans le sens de la transition agroécologique.

https://hal.inrae.fr/hal-04095687