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RESEARCH PRODUCT

Changements à court terme de la composition des communautés de champignons mycorhiziens à arbuscules et des populations de Rhizophagus irregularis en fonction des pratiques culturales

Marine Peyret GuzzonMichael StockingMarie-lara BouffaudDirk Redecker

subject

[SDE] Environmental Sciences[SDV]Life Sciences [q-bio]Glomeromycètespopulationscommunautéfertilisation[SDV] Life Sciences [q-bio]rpb1séquençage haut débit[SDE]Environmental Sciences[SDV.BV]Life Sciences [q-bio]/Vegetal Biology[SDV.BV] Life Sciences [q-bio]/Vegetal BiologyRFLPmtLSUbande enherbéeRhizophagus irregularispratique culturales

description

La mycorhize à arbuscule a un important potentiel d’amélioration de la nutrition minérale des plantes, fort utile dans le contexte agricole. Cependant, certaines pratiques culturales sont connues pour avoir un effet néfaste sur la diversité des champignons mycorhiziens à arbuscules (Glomeromycètes). Il est donc nécessaire de mieux comprendre les dynamiques de leurs communautés et populations pour pouvoir préserver et gérer le potentiel symbiotique. Dans cette étude, nous avons étudié les effets séparés et conjoints du retournement du sol et des fertilisations phosphatée et azotée du sol sur la structure des communautés des Glomeromycètes et sur les populations de l’espèce Rhizophagus irregularis au sein d’une bande enherbée située dans un paysage dominé par des champs arables. Des plantules de Plantago lanceolata ont été réimplantées dans les parcelles expérimentales. Les espèces de Gloméromycètes présentes dans leurs racines ont été analysées à l'aide du séquençage à haut débit d'une région du gène rpb1. La diversité intraspécifique de l'espèce R. irregularis a été étudiée à partir de la grande sous-unité de l'ARN ribosomique mitochondrial. Nous avons observé un changement de proportions de différents taxons que ce soit au niveau de l’espèce, du genre ou de la famille selon les traitements. Le retournement du sol seul et/ou en combinaison avec les fertilisations favorise l’occurrence de certains taxons tandis qu’il en désavantage d'autres et les traitements de fertilisation qu’elle soit azotée ou/et phosphatée ont rarement d’effet seuls. Au niveau populationnel, le remplacement attendu des génotypes de type prairie par les génotypes de type culture ne semble être que partiel. Ainsi, le retournement du sol, et donc du réseau hyphal en place, est un facteur majeur de la structuration à court terme des communautés de Gloméromycètes et des populations de R. irregularis, bien qu’il semble modulé par la fertilisation du sol. En conclusion, cette étude est la première étude alliant l’échelle populationnelle et l’échelle des communautés dans une bande enherbée lors d’une expérience à court terme. Elle fournit des informations utiles quant à l’influence des facteurs environnementaux à ces deux niveaux et met en évidence l’importance d’étudier séparément et conjointement les différentes composantes des pratiques culturales actuelles afin de pouvoir, à long terme, optimiser les services écosystémiques des Gloméromycètes.

https://hal.inrae.fr/hal-02740734