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Jean Stoetzel élève de Maurice Halbwachs: les origines françaises de la théorie des opinions

Jean-christophe Marcel

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[SHS.SOCIO]Humanities and Social Sciences/Sociology[SHS.SOCIO] Humanities and Social Sciences/SociologyPhilosophy[ SHS.SOCIO ] Humanities and Social Sciences/SociologyHumanitiesComputingMilieux_MISCELLANEOUS

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Le but de cet article est de suggerer que contrairement a l'image qu'on a gardee de lui (et qu'il a largement contribue lui-meme a entretenir), Jean Stoetzel n'a pas ete pour la sociologie durkheimienne le « parricide » qu'on a souvent identifie en lui. Sans doute la methode des sondages inspiree de Gallup rompt-elle avec la posture epistemologique des durkheimiens, puisqu'elle travaille directement sur le sens que les individus donnent de leur conduite, et ambitionne grâce au traitement chiffre des opinions recueillies de mettre au jour les eventuelles attitudes qui sont a l'oeuvre derriere les courants d'opinion. Neanmoins, ce protocole de recherche s'appuie sur une vision de l'homme en societe ou ce dernier ne laisse pas de subir la contrainte d'une conscience collective, et ou l'opinion qu'il formule est la forme sensible des representations essentielles que cette conscience renferme. On pourrait s'autoriser a y voir un prolongement de la conception qu'Halbwachs se faisait jadis de la prise que la societe a sur elle-meme et sur son corps (a savoir sa population) des lors qu'elle adopte une forme « sensible » materielle qui s'impose aux esprits.

https://hal.science/hal-01625760