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RESEARCH PRODUCT
La distribution des biomasses dans les communautés de prédateurs détermine les niveaux de régulation naturelles des ravageurs
Noemie OstandieLucile MuneretBrice GiffardDenis ThiéryAdrien Ruschsubject
[SDV] Life Sciences [q-bio][SDE] Environmental Sciences[SDV]Life Sciences [q-bio][SDE]Environmental Sciences[SDV.BV]Life Sciences [q-bio]/Vegetal Biology[SDV.BV] Life Sciences [q-bio]/Vegetal Biologydescription
National audience; La relation entre biodiversité et fonctionnement des écosystèmes a été largement étudiée ces dernières décennies. Bien que la richesse spécifique soit un important aspect de la biodiversité qui supporte le fonctionnement de l’écosystème, l’aspect fonctionnel ainsi que la distribution des traits des communautés influence également la fourniture de certaines fonctions comme la régulation naturelle des bioagresseurs. Peu d’études à l’heure actuelle analysent le lien entre changements environnementaux, structure des communautés et niveaux de fonctions supportées par la biodiversité. Pour explorer ces relations, nous avons analysé un jeu de données basé sur l’échantillonnage de communautés de prédateurs et de mesures de taux de prédation d’insectes ravageurs dans 42 parcelles viticoles électionnées le long de deux gradients paysagers : un gradient de proportion d’habitats semi-naturels et un proportion d’agriculture biologique dans le paysage. Nous avons caractérisé différents aspects de la structure des communautés de prédateurs (abondance, richesse taxonomique, trait moyen de la communauté, skewness et kurtosis) et analysé leurs effets sur la fonction de régulation. Nos résultats montrent que l’agriculture biologique favorise les abondances de prédateurs mais que c’est la distribution de la biomasse des prédateurs qui permet d’expliquer les niveaux de régulation. Une communauté de prédateurs constituée de petites biomasses (ex : les stades juvéniles d’araignées) semble être le meilleur prédicteur de la fonction de régulation que celle constituée d’une large gamme de biomasse ou comportant de gros individus (grosses araignées, opilions, larves de chrysopes, forficules). Les effets négatifs de la présence de prédateurs avec une biomasse plus élevée sur la régulation naturelle peut s’expliquer par de la compétition intra-guilde. Notre approche permet de mieux comprendre les facteurs locaux et paysagers influençant les régulations naturelles dans les agrosystèmes via la caractérisation fonctionnelle de communautés d’ennemis naturels permettant de les stimuler.
year | journal | country | edition | language |
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2019-11-05 |