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RESEARCH PRODUCT

Les pistes d’archosauriens : Kayentapus ubacensis nov. isp. (théropodes) et crocodylomorphes du Bathonien des Grands-Causses (France). Conséquences paléo-biologiques, environnementales et géographiques

Jean-paul GélyGeorges GandEmmanuel FaraJean-david MoreauRaymond LefillatreLouis BaretMichel WieninGwénaël CaravacaDaniel AndréAlain PassetChristophe Durlet

subject

010506 paleontologyPaleontology010502 geochemistry & geophysics01 natural sciences0105 earth and related environmental sciences

description

Resume Deux sites a traces de pas tridactyles II–IV de theropodes et de « probables » sauropodes des Grands Causses, sommairement decrits en 2006, sont ici reetudies. Il s’agit des sites du Capelan (commune de Meyrueis, Lozere) et de la Garene (commune de La Roque-Sainte-Marguerite, Aveyron), tous deux d’âge Bathonien. En 2012, l’un d’entre eux (Le Capelan) a fait l’objet d’une fouille et d’un agrandissement, permettant la decouverte de nombreuses traces. Dans le site du Capelan, 102 epireliefs concaves, compris entre 11 et 36 cm de longueur, appartiennent a, au moins, 21 pistes; la plus longue etant visible sur 37 metres. Dans l’ensemble, ces empreintes sont presque aussi longues que larges avec un angle moyen II–IV depassant un peu 70°. Les plus grandes d’entre elles, egales ou superieures a 24 cm de longueur, ont ete comparees, statistiquement avec differents ichnotaxons du Jurassique moyen et superieur et pour lesquels une synthese est proposee. Il en ressort que les traces caussenardes, celles du Capelan et de la Garene, peuvent etre groupees dans l’ichnogenre Kayentapus. Elles correspondent a une nouvelle ichnoespece K. ubacensis nov. isp. qui est attribuee a de grands theropodes Tetanurae, probablement des megalosaurides. Au Capelan, il faut leur ajouter quelques traces de nages dues a des crocodylomorphes. L’examen des supposees traces de sauropodes revele qu’il s’agit de cupules d’erosion ainsi que de concavites indiquant l’emplacement de troncs d‘arbres. L’analyse sedimentologique indique un environnement paralique calme, comprenant des lagunes et baies d’eau douce a saumâtre. Elles sont separees de lagons dysoxiques par des fleches littorales, finement calcarenitiques et par des « tidal flats » (estran, vasieres), propices au developpement de tapis microbiens qui ont permis une bonne preservation des empreintes. Malgre la presence averee de « mangroves », la principale interface a traces de pas du Capelan etait un espace relativement ouvert ou des theropodes, de tailles differentes, se sont deplaces dans toutes les directions avec, toutefois, une majorite de piste dirigee vers le nord. La paleogeographie pour le Bathonien inferieur et moyen confirme une zone cotiere a faible relief, bordant a l’ouest le seuil cevenol alors probablement emerge.

https://doi.org/10.1016/j.annpal.2018.06.002