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RESEARCH PRODUCT

Services écosystémiques rendus par la symbiose mycorhizienne à arbuscule au vignoble

Sophie TrouvelotDaniel WipfVirginie LauvergeatLaurent BonneauFrançois DalDiederik Van TuinenPierre-emmanuel Courty

subject

[SDE] Environmental Sciencesstress biotiqueCMAs[SDE]Environmental Scienceschampignon endomycorhizienréseaux d'hyphesSymbiose mycorhiziennecontrainte hydriquemycorhization de la vignearbusculesservices écosystémiques

description

National audience; Qu’appelle-t-on symbiose mycorhizienne ?Le sol est un milieu vivant puisque dans quelques grammes de terre fine se trouvent environ 200 milliards de bactéries, 100 km de filaments de champignons et 200 000 insectes, vers et protozoaires (figure 1). Cette vie souterraine va partager son habitat (le sol) avec les ceps de vigne. Ce fameux « vivre ensemble » est alors défini par le terme « symbiose » (du grec syn : ensemble ; et bios : vivre). Cette définition ne fait pas de distinction vis-à-vis des modalités d’interaction qui peuvent s’établir entre les deux organismes impliqués. Ainsi, des interactions neutres, ou encore du véritable parasitisme, pour lequel un partenaire se nourrit aux dépens de l’autre, peuvent exister ou coexister. Le cas le plus intéressant est celui pour lequel l’association entre les deux partenaires est durable et conduit à des bénéfices réciproques (mutualisme) ; c’est la symbiose telle qu’elle a été définie par Frank et de Bary, et c’est le cas de la mycorhize.Une mycorhize (du grec – mukès : champignon, et rhiza : racine) est une association symbiotique à bénéfices réciproques qui s’établit naturellement entre les racines des plantes et certains champignons du sol. Il existe différents types de mycorhizes, qui dépendent principalement du type de végétal concerné et du profil de colonisation fongique dans les tissus végétaux. La vigne, comme 80 % des plantes terrestres (dont la majorité des plantes cultivées), forme des endomycorhizes à arbuscules. « Endomycorhize », car les champignons endomycorhiziens vont pénétrer les cellules corticales de la racine et « à arbuscules » car la structure d’échanges entre les deux partenaires, mise en place par le champignon à l’intérieur des cellules de la plante, ressemble à un petit arbuste. La mycorhize à arbuscules est une symbiose ancestrale (-400 millions d’années), et les champignons du sol (champignons endomycorhiziens à arbuscules : CMAs) impliqués font partie des Gloméromycètes.

https://hal.inrae.fr/hal-03141113