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Le plaisir chez Sade
Stéphanie Genandsubject
[SHS.PHIL] Humanities and Social Sciences/PhilosophySade[SHS.PHIL]Humanities and Social Sciences/PhilosophyLibertinage -- Dans la littératuredescription
International audience; « Le degré de violence dont on est ému, caractérise seul l’essence du plaisir », déclare le personnage de Noirceuil dans l’Histoire de Juliette de Sade (1799). Ce récit, l’un des plus célèbres et surtout l’un des plus libertins du corpus sadien, ne cesse en effet d’interroger la nature et l’origine du plaisir : qu’est-ce qui nous plaît ? D’où vient la diversité de nos « goûts » ? Y en a-t-il d’illégitimes ? Et que se passe-t-il en nous lorsque nous éprouvons du plaisir ? Le plaisir, ainsi envisagé, ne soulève pas seulement des questions physiques (est-ce le corps ou l’âme qui le sent ?) : il déie aussi la morale (y a-t-il de bons et de mauvais plaisirs ?), la politique (faut-il légiférer sur le plaisir ?) et plus généralement la violence ou la troublante proximité entre le plaisir et la douleur : s’il est un choc, le plaisir n’est-il pas toujours douleur ? Mieux vaudrait alors parler de « jouissance » que de plaisir, comme Lacan le fait relisant Sade. L’Histoire de Juliette, roman éminemment philosophique, invite donc à rouvrir le dossier complexe du plaisir chez Sade.
year | journal | country | edition | language |
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2021-03-05 |