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RESEARCH PRODUCT
Contamination de Buxus sempervirens L. par Rosellinia buxi sur la Réserve Naturelle de la Combe-Lavaux en Bourgogne
Nathalie SeguyAlain Gardiennetsubject
[SDV] Life Sciences [q-bio][SDE] Environmental Sciences[SDV]Life Sciences [q-bio]ascomycètebuisparasitisme[SDE]Environmental Sciencesbiodiversitédescription
En Bourgogne, sur la Réserve Naturelle de la Combe Lavaux de Gevrey-Chambertin, des buis (Buxus sempervirens L.) se développent, le long de la route départementale en fond de combe. A la base du tronc de certains Buxus sempervirens L., un Ascomycète a été retrouvée, il s’agit de Rosellinia buxi. Aucune autre espèce de Rosellinia ne vient parasiter ces buis. Cependant, cinq autres espèces de Rosellinia ont été trouvées en Bourgogne. R. aquila et R. corticium ont été identifiés sur les feuillus, alors que R. thelena et R. mycophila plutôt sur les résineux. Quant à R. mammoidea, il a été isolé de chèvrefeuilles sauvages. Rosellinia buxi est donc très étroitement inféodé à cette essence, Buxus sempervirens L. Cette association, mycète-arbuste, révèle une atteinte du buis. Nous pouvions alors nous demander, si R. buxi est à l’origine de la maladie voire la destruction du buis, ou si la présence du mycète est le signe d’une souffrance de la plante, liée à son habitat ? En effet, le fond de la combe est particulièrement fréquenté par de nombreux véhicules. Les arbres s’y trouvant, pourraient être soumis à un stress dû à la pollution. Ce genre d’association est encore mal décrit et des études plus approfondies nous permettraient de cerner les facteurs qui favorisent sa survenue. De plus, il semblerait que les espèces du genre Rosellinia soient saprophytes, mais R. buxi serait pressenti comme R.necatrix et R. desmazieresii comme étant parasite. En évaluant les caractéristiques de développement de certains mycètes inféodés à des plantes endémiques d’habitats particuliers, nous pourrons alors tenter de comprendre l’incidence de l’activité humaine sur ces plantes. Ces mycètes pourraient être utilisé en tant que bioindiquateurs ou biomarqueurs de la qualité ou de la dégradation de l’écosystème dans lequel se trouve les plantes qui leurs sont inféodées.
year | journal | country | edition | language |
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2008-10-04 |