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RESEARCH PRODUCT
Infection pulmonaire invasive à Trichoderma longibrachiatum, à propos d’un cas
Denis CaillotIngrid LafonMarc SautourS. ValotB. GonssaudMl L. ChrétienFrédéric DalleCaroline LegougeT. Verriersubject
Infectious DiseasesTrichoderma longibrachiatuminfection pulmonaire[SDV]Life Sciences [q-bio]infection pulmonaire;Trichoderma longibrachiatum[SDE]Environmental Sciences[SDV.BV]Life Sciences [q-bio]/Vegetal Biologydescription
Introduction : Trichoderma longibrachiatum est un champignon filamenteux appartenant à la famille des hyalohyphomycètes, rarement isolé lors d’infections fongiques invasives chez l’Homme mais quelques cas ont déjà été décrits chez des sujets immunodéprimés. Observation : Un homme de 69 ans a développé un syndrome fébrile une semaine après la fin d’une chimiothérapie pour le traitement d’une leucémie aiguë myéloïde alors qu’il était en aplasie profonde (GB Aspergillus Galactomannan test), un scanner thoracique est réalisé. L’aspect scannographique (signe du halo) était évocateur d’une aspergillose pulmonaire invasive (API), motivant la réalisation d’un lavage broncho-alvéolaire (LBA). Le LBA a mis en évidence des filaments mycéliens régulièrement septés. La culture a permis l’isolement et l’identification de Trichoderma sp. Le séquençage par biologie moléculaire de la région polymorphe ITS3-4 de l’ADN fongique extrait à partir de la culture fongique a permis d’identifier l’espèce T. longibrachiatum. L’examen anatomopathologique d’un fragment de biopsie pulmonaire a par la suite confirmé le diagnostic de mycose pulmonaire invasive d’aspect compatible avec une aspergillose. Devant la proximité hilaire droite du foyer infectieux, faisant craindre un risque hémorragique, une lobectomie inférieure droite a été réalisée. Des filaments mycéliens ont été mis en évidence à l’examen direct de la pièce opératoire, et la présence de Trichoderma longibrachiatum a été confirmée par la culture puis la biologie moléculaire (séquençage de l’ADN fongique extrait à partir de la pièce opératoire) alors que la PCR Aspergillus était négative. La détermination des CMI par la méthode E-test® (Biomérieux) a révélé une bonne sensibilité pour le voriconazole (0,38μg/ml), l’amphotéricine B (3μg/ml) et la caspofungine (0,094 μg/ml). Le traitement a reposé sur une association Voriconazole + Caspofungine (10 jours) relayé par du voriconazole per os et le patient est toujours en rémission hématologique en mars 2015. Conclusion : ce patient qui avait tous les caractères cliniques, biologiques et scannographiques d’une API était finalement porteur d’une infection à fongique invasive à Trichoderma longibrachiatum.
year | journal | country | edition | language |
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2015-05-20 |