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RESEARCH PRODUCT

Utilisation de stéroïdes anabolisants chez des adolescents ayant une activité sportive

Michele Roccella

subject

AdolescentSexual risk behavior030508 substance abuseSettore MED/39 - Neuropsichiatria Infantile03 medical and health sciences0302 clinical medicinePsychiatry and Mental HealthAnabolic substanceBehavioral disorderPediatrics Perinatology and Child HealthDevelopmental and Educational Psychology030212 general & internal medicineDrug use0305 other medical science

description

Resume But de l’etude Jusqu’a ces dernieres annees, l’utilisation de SAA etait reservee exclusivement aux athletes professionnels. Dans les pays anglo-saxons, l’usage des SAA a une large diffusion parmi les adolescents et les lyceens. En Australie, aux Etats-Unis et en Angleterre, l’utilisation des SAA pourrait devenir un probleme de societe a moins qu’il ne le soit deja, du fait des troubles du comportement chez les consommateurs. La litterature met en evidence, chez les utilisateurs de SAA, la consommation concomitante de nombreuses autres substances, susceptibles de favoriser des comportements agressifs et dangereux envers autrui et envers soi-meme. L’objet de cette etude concerne les habitudes, la style de vie et le profil psychologique d’un groupe d’adolescents frequentant les centres sportifs de la ville de Palerme (Italie), et utilisant des SAA. Patients et methode Ont ete interroges, dans les gymnases et les centres sportifs, 120 sujets (86 hommes et 34 femmes de 16 et 19 ans). Pour cette recherche, une version italienne, adaptee du questionnaire americain « Massachusetts Youth Risk Behaviour Survey », a ete utilisee. Le questionnaire comprend une evaluation precise de l’utilisation de SAA et des questions a propos de l’existence de comportements a risque : usage de drogues, tentatives de suicide, comportements sexuels a risque. L’« Adjective Check List » (ACL) a egalement ete utilisee. A partir des donnees obtenues, une analyse de correlation (correlation de rang Rho de Spearman) a ete realisee. Resultats L’analyse des donnees a montre que 24 % des sujets font usage de steroides anabolisants a differentes frequences (20 % des sujets de sexe feminin utilisent des SAA) ce qui est un pourcentage d’utilisation plus eleve que ceux indiques dans la litterature. Ceux qui utilisent des SAA, declarent, plus frequemment que les non-utilisateurs, avoir serieusement pense au suicide (7,2 %) et ne pas utiliser le preservatif pour un rapport sexuel occasionnel (53 % versus 48 %), deniant le risque de contracter le SIDA. Dans notre etude, l’analyse de correlation entre les echelles de l’ACL et l’utilisation (variable de steroides) fournit des elements interessants : les sujets qui utilisent des SAA paraissent avoir moins d’initiative et des interets plus etroits, etre plus reserves, plus conventionnels. Ces individus sont plus enclins a l’autodepreciation, accables par les problemes quotidiens, ils decrivent des relations ambigues avec les autres, avec des conduites d’opposition inhabituelles et peu conformes. Ils sont peu enclins a faire face aux exigences de la vie quotidienne. Ils sont enclins a la superstition, ont une faible capacite a faire face au stress. Ils sont plus soupconneux et mefiants quant aux intentions des autres et sont sur la defensive quant a eux-memes. Les rapports aux autres sont difficiles car ils sont anxieux, craignant d’etre impliques emotionnellement, detaches et sceptiques sur les intentions d’autrui. Ils n’aiment pas la routine. Ils semblent insatisfaits de leur situation actuelle. Ils reagissent mal a la pression sociale. Ils sont percus comme imprevisibles, se controlant mal et influences par des preoccupations irrationnelles ou depourvues de logique. Discussion Cette etude s’inscrit dans l’ensemble de la litterature psychiatrique et confirme les donnees les plus recentes provenant d’etudes anterieures, fournissant un profil psychologique pertinent des jeunes qui utilisent des SAA. L’adolescent usant ces SAA semble timide dans les relations interpersonnelles, il a tendance a l’autodepreciation, il est querelleur, et ceci en proportion de la frequence d’utilisation de ces substances. De nombreuses etudes indiquent que les SAA sont des substances psychostimulantes et qu’ils sont utilises pour cette raison. De nombreux utilisateurs de SAA combinent leur utilisation a d’autres substances. On peut donc supposer que les consommateurs de SAA (en particulier ceux qui prennent d’autres produits) sont pousses a cette consommation pour ses effets psychostimulants. Ce sont souvent les effets sur les muscles qui maintiennent la dependance.

10.1016/j.neurenf.2017.11.001http://hdl.handle.net/10447/295304