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RESEARCH PRODUCT

Coopération entre des bactéries solubilisatrices de phosphate et le champignon mycorhizien à arbuscule Rhizophagus irregularis dans la nutrition phosphatée de la pomme de terre

Antoine SportesRaphael BoussageonDiederik Van TuinenDaniel WipfClaude PlassartStéphane UrozPierre-emmanuel Courty

subject

[SDV] Life Sciences [q-bio][SDE] Environmental Sciencesbactérie du solphytate[SDV]Life Sciences [q-bio]plante[SDE]Environmental Sciencesinteraction[SDV.BV]Life Sciences [q-bio]/Vegetal Biology[SDV.BV] Life Sciences [q-bio]/Vegetal Biologychampignon mycorhizienamélioration nutritionphosphore

description

National audience; Le phosphore est un élément essentiel pour le développement des plantes. Néanmoins, la majorité des ions phosphate est incorporée dans des structures organiques (Po) et inorganiques (Pi) insolubles qui rende cet élément très peu disponible pour les plantes et en particulier pour la pomme de terre (Solanum tuberosum). Dans les sols, le phytate (molécule de réserve phosphatée des plantes), est une source essentielle. Pour accéder au phosphate, les plantes ont développé des symbioses mutualistes à bénéfices réciproques avec des microorganismes de la rhizosphère capables d’extraire le P. Dans ce contexte, les objectifs de cette étude étaient de i) déterminer si la disponibilité en P du sol impacte la distribution des communautés bactériennes efficaces pour mobiliser le P et ii) développer des associations contrôlées tripartites entre plante/champignon mycorhizien et souche bactérienne efficace pour mobiliser le P. Un total de 185 souches bactériennes provenant de trois sols caractérisés par des concentrations en phosphate total différentes ont été caractérisées sur leur capacité à rompre des complexes de Po (phytate) et de Pi (Tricalcique phosphate) ainsi à acidifier. Cette étude a révélé que la concentration en phosphate libre d’un sol affecte la fréquence et l’efficacité des communautés bactériennes capables de dégrader le phytate. La souche bactérienne 11.2B affiliée au genre Erwinia est apparue comme la plus efficace dans cette fonction de solubilisation. La comparaison des résultats issus des différents biotests suggère que la solubilisation du phytate dans nos collections serait essentiellement due à une acidification, plutôt qu’à une activité phytase strictement. Un protocole expérimental visant à associer S. tuberosum, le champignon mycorhizien à arbuscule Rhizophagus irregularis et la souche 11.2B a été développé in vitro. Ce modèle expérimental a pour but d’analyser in fine l’impact de ces deux microorganismes symbiotiques sur la nutrition phosphatée du plant de pomme de terre.

https://hal.inrae.fr/hal-02737605