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RESEARCH PRODUCT

État des lieux des résistances aux herbicides en France : grandes cultures

Christophe Delye

subject

[SDE] Environmental Sciencesdicotylédoneherbicides racinaires (groupes HRAC K3 et N)[SDV]Life Sciences [q-bio]dicotylédonesinhibiteur de l’ACCase (groupe HRAC A)inhibiteurs de l’ALS (groupe HRAC B)herbicidesvariétés tolérantes aux herbicides (VTH)herbicidegraminees[SDV.BV]Life Sciences [q-bio]/Vegetal Biologygrande culture[SDV.BV] Life Sciences [q-bio]/Vegetal Biologyrésistancegrandes culturesinhibiteurs de l’ACCase (groupe HRAC A)inhibiteur de l’ALS (groupe HRAC B)analogues d’hormones (groupe HRAC O)graminéeresistenceherbicide racinaire (groupes HRAC K3 et N)[SDV] Life Sciences [q-bio]variété tolérante aux herbicide (VTH)[SDE]Environmental Sciencesanalogue d’hormone (groupe HRAC O)

description

En grandes cultures, la résistance aux herbicides a d’abord concerné des inhibiteurs du photosystème 2 (triazines, groupe C), désormais interdites, ce qui a résolu le problème, puis les inhibiteurs de l’ACCase (anti-graminées : « dimes », « fops », « den ») dans les années 1990-2000. Depuis le milieu des années 2000, la résistance touche aussi les « sulfos », un terme trop restrictif qui désigne en fait les 4 familles chimiques d’inhibiteurs de l’ALS (groupe B). Cet exposé commencera par un rappel sur la classification des herbicides en fonction de leur mode d’action (groupes HRAC). Les cas publiés de résistance en France seront décrits : Ø Résistances installées : Groupes A et/ou B : Vulpin des champs (Alopecurus myosuroides) et Ivraies (Lolium sp.). Groupe B : Coquelicot (Papaver rhoeas). Ø Résistances moins répandues : Groupes A et/ou B : Avoines (Avena sp) et Agrostis jouet-du-vent (Apera spica-venti). Groupe B : Bromes (Bromus spp.). Ø Résistances peu répandues ou en émergence : Groupes A et/ou B : Digitaire sanguine (Digitaria sanguinalis) Groupe B : Panics (Echinochloa crus-galli et E. phyllopogon), Sétaire verte (Setaria viridis), Matricaires (Matricaria spp.), Tournesol adventice (Helianthus annuus), Stellaire intermédiaire (Stellaria media) et Séneçon vulgaire (Senecio vulgaris). Lorsque l’on considère ces cas de résistance, deux tendances lourdes émergent : Ø Une prédominance de la résistance non liée à la cible chez les graminées, très problématique puisque pouvant concerner des herbicides ayant des modes d’action différents (par exemple, à la fois groupes A et B). Ce type de résistance a aussi été trouvé chez des dicotylédones (Coquelicot, groupe B), mais semble moins important que chez les graminées. Ø La multiplication de cas de résistances concernant des dicotylédones. Les espèces « à risque » (et donc à surveiller) en terme de résistance seront évoqués : Ø Crucifères ou Géraniums dans le colza, Ambroisie dans le tournesol, Chénopodes dans la betterave : risque de résistance aux herbicides de groupe B (lié au déploiement des variétés tolérantes aux herbicides [VTH] et à l’augmentation de l’emploi de ces substances). Ø Coquelicot : risque de résistance aux « Hormones » (groupe O). Ø Graminées chez lesquelles la résistance non liée à la cible a évoluée (surtout Vulpin des champs et Ivraies) : risque de résistance aux herbicides « racinaires » / de pré-levée (groupes K, K3, N).

https://hal.inrae.fr/hal-02747400