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Le vieil homme et les mots: aimer l'amer d'une vie dans les derniers recueils de Tomás Segovia
Judite Rodrigues Balbuenasubject
[SHS.LITT] Humanities and Social Sciences/Literature[SHS.LITT]Humanities and Social Sciences/Literaturedescription
International audience; Cet article choisit d’aborder l’œuvre dernière du poète hispano-méxicain Tomás Segovia (Valencia-1927 - Ciudad de México, 2011) par la petite porte du biographique. Considérant que toute poésie procède d’une raison corporelle, nous voudrions ici formulons ici l’hypothèse que la maladie, la souffrance, le corps qui freine sont des expériences qui vont imprimer un changement dans l’écriture des recueils de la sénescence. La maladie comme expérience décisive permet le « plus-vivre » nietzschéen. Au lieu de l’affliction vespérale, la poésie crépusculaire de Tomás Segovia propose de respirer le désir à plein poumons. Nourrie de variations sur le thème du corps, son écriture n’est pas celle de l’ « à quoi bon », du « tout est vain », non plus de la détresse ou de la crainte. Le regard et l’écriture affrontent résolument l’abîme. C’est une poésie « charnelle », une poésie « à fleur de peau » qui dilate la perception et qui porte, dans son resserrement thématique, une obsession pour le détail, le minuscule, le « presque rien » parfois.
year | journal | country | edition | language |
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2020-11-15 |