6533b7dafe1ef96bd126e8b5

RESEARCH PRODUCT

Approches des pratiques rituelles. Proposition de restitution à partirdes dépôts terrestres non funéraires à composante métallique

Gérard Bataille

subject

[SHS.ARCHEO] Humanities and Social Sciences/Archaeology and PrehistoryArchéologie[SHS.ARCHEO]Humanities and Social Sciences/Archaeology and Prehistory[ SHS.ARCHEO ] Humanities and Social Sciences/Archaeology and PrehistoryAntiquité

description

International audience; Le développement de ce type de réflexion sur lesensembles de dépôts permettra de mieux définir lesrituels et l’organisation “technique” de ces derniers,qu’ils soient religieux ou non. La description deschaînes opératoires, qu’on peut également nommerprocessus rituels, est une clef de compréhensiondes pratiques, des croyances et des religions de cessociétés. Cette approche des pratiques de dépositions’intègre pleinement dans le champ disciplinairede l’archéologie du rite (ou du rituel), comme l’ontdéfini, pour le domaine funéraire, J. Scheid (2000)puis S. Lepetz et W. Van Andriga (2008). Ces rites nese retrouvent effectivement pas uniquement dans lasphère religieuse, mais embrassent l’ensemble desactivités humaines, dans ces sociétés anciennes oùla partition entre les différentes activités (politiques,religieuses, civiques, personnelles, etc.) n’est pas aussiévidente que dans nos sociétés contemporaines.Aussi le rite peut se retrouver dans l’ensemble des installationshumaines : sanctuaires, nécropoles, habitats,lieux naturels. Il convient donc d’étendre le champ desinvestigations à tous les types de gisements archéologiques,afin de mieux caractériser ces rites et de cernerdans quelle sphère d’activité ils prennent place. Mêmesi nous ne pouvons pas caractériser concrètement etdans le détail les règles et préceptes régissant les pratiquesrituelles, prouver leur existence et leur extensionà une aire géographique large est une avancée majeurepour la compréhension du fait religieux celtique etplus généralement pour la définition même de cessociétés. Effectivement, au-delà d’une communautéde pratiques, cela démontre une communauté depensée(s) et de croyance(s), qui est au coeur même dela définition d’une culture. Il ne s’agit plus ici d’aborderune culture archéologique, mais bien des phénomènessocioculturels plus profonds, définissant les fondementsd’une société, au-delà de la sphère politique etterritoriale. Les concepts abordés ainsi touchent auxsymboles, aux croyances, à la religion et donc à unecertaine manière de se représenter le monde, de sereconnaître et de se définir

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01272615/document