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RESEARCH PRODUCT

Association tabac et diabète de type 2 : preuves et mécanismes physiopathologiques

Boris GruyerBruno VergèsBruno Vergès

subject

[SDV] Life Sciences [q-bio]0301 basic medicine03 medical and health sciences030104 developmental biology0302 clinical medicineNutrition and Dietetics[SDV]Life Sciences [q-bio]Endocrinology Diabetes and MetabolismInternal Medicine030212 general & internal medicineCardiology and Cardiovascular Medicine

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Resume Depuis plusieurs annees, de nombreuses etudes epidemiologiques montrent un lien entre tabagisme et diabete de type 2 (DT2). En effet, selon les differentes etudes epidemiologiques, le risque de diabete est augmente de 21 % a 61 % chez les fumeurs, selon l’intensite du tabagisme. Plusieurs mecanismes physiopathologiques sont mis en avant pour expliquer l’association entre le tabagisme et le developpement du DT2 : (1) une augmentation de la graisse abdominale plus importante chez les fumeurs que dans la population generale liee a une augmentation de la secretion de GH, de l’ACTH et des androgenes induite par la nicotine, et a une activite anti-œstrogenes des alcaloides du tabac ; (2) un effet direct de la nicotine favorisant l’insulinoresistance via la dysfonction endotheliale et le stress oxydatif ; (3) une possible diminution de l’insulinosecretion sous l’effet de la nicotine. A l’arret du tabac, on constate une prise de poids qui est bien connue, d’autant plus importante que l’hygiene de vie est defavorable et souvent aggravee par des comportements compensatoires. Ainsi cette prise de poids s’accompagne d’une augmentation transitoire du risque de DT2, jusqu’a 3 ans apres l’arret du tabac. Cependant, les gains du sevrage tabagique sont bien superieurs aux risques potentiels. Ces differents impacts physiopathologiques nous montrent l’interet, autant lors du tabagisme que lors du sevrage, d’une hygiene de vie optimale, et notamment sur le plan dietetique.

https://doi.org/10.1016/j.mmm.2019.12.001