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RESEARCH PRODUCT

Unité et scissions dans l’histoire de la CGT

Morgan Poggioli

subject

CGT[SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/HistoryFOCFTC[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/HistoryscissionssyndicalismeCFDTunité

description

National audience; La question de l’unité tient une place particulière dans l’histoire de la CGT dans la mesure où elle est l’exception qui confirme la règle. En dehors des périodes 1895-1921, 1936-39 et 1943-47, la spécificité du syndicalisme confédéré réside dans sa division et son éclatement. Sur plus de 120 ans d’existence, la CGT n’a connu l’unité organique que durant une trentaine d’années (soit ¼ de son histoire). La division, ou le pluralisme si l’on préfère, est en somme la situation « normale » du syndicalisme français.Ce chapitre propose donc de comprendre les raisons et les processus qui ont conduit à cet état de dispersion ; et inversement, d’analyser les facteurs qui ont rendu possible les courtes périodes d’unité. Sur plus d’un siècle d’histoire, il existe en effet des permanences qui permettent d’expliquer ces phénomènes d’union/division. Les doctrines (réformistes/révolutionnaires), les guerres, la politisation, le(s) rapport(s) à l’État, les tendances, l’indépendance, les moyens et les objectifs du syndicalisme, sont autant d’arguments repris, dans des contextes différents, pour justifier de l’unité ou des scissions3. Du fait de cette spécificité française de division syndicale, s’interroger sur l’unité nous oblige à nous intéresser également à l’unité d’action devenue en quelque sorte « la forme française de l’unité syndicale ».

https://shs.hal.science/halshs-02469684