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RESEARCH PRODUCT

La condition féminine au travail sous le Front populaire en France

Morgan Poggioli

subject

Inégalités SocialesCGT[ SHS.HIST ] Humanities and Social Sciences/History[SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/HistoryLégislation socialeLégislation -TravailleursFront populaireFemmes[SHS.HIST]Humanities and Social Sciences/HistoryProtection Maternelle et Infantile

description

International audience; Durant l’entre-deux-guerres, en France, le dispositif juridique de protection légale des femmes au travail s’appuie principalement sur la loi du 2 novembre 1892 régissant le travail des enfants, des filles et des femmes dans les établissements industriels. Limitant la journée de travail, obligeant au repos hebdomadaire et interdisant le travail de nuit, cette loi est élargie une première fois en 1903, avant de se voir complétée en 1909 et 1913 par l’introduction d’une période de « chômage légal » pour cause de maternité puis par son indemnisation. Après l’adoption de la journée de huit heures pour tous en 1919, l’ensemble participe à la construction juridique du « travailleur de sexe féminin » . Notre article se propose donc d’interroger le cas de la main d’œuvre féminine dans le cadre de l’application de la nouvelle législation sociale du Front populaire, adoptée après les grèves du printemps 1936. En effet, en dehors de l’élection des délégués-ouvriers où l’égalité hommes/femmes est reconnue, les autres mesures ignorent la situation des ouvrières et maintiennent une inégalité entre les travailleurs des deux sexes. Nous présenterons donc un panorama de ces altérités sociales et tenterons d’apporter des éléments d’explication, en particulier en s’intéressant au rôle joué par les syndicats dans la conduite des négociations et dans leurs tentatives de réajustement.

https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01369251