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RESEARCH PRODUCT

Bénéfices cardiovasculaires et rénaux des inhibiteurs de SGLT2 : mécanismes de la protection

Bruno VergèsBruno VergèsSamy Hadjadj

subject

03 medical and health sciences0302 clinical medicineNutrition and DieteticsEndocrinology Diabetes and MetabolismInternal Medicine030209 endocrinology & metabolism030204 cardiovascular system & hematologyCardiology and Cardiovascular Medicine

description

Resume Les inhibiteurs de SGLT2 ont montre, dans plusieurs etudes prospectives, leur benefice cardiovasculaire et renal avec, plus particulierement, une diminution rapide et tres significative des hospitalisations pour insuffisance cardiaque et des evenements renaux severes : doublement de la creatinine ou recours a l’epuration extra-renale. Le lien fort entre la physiopathologie de l’insuffisance cardiaque et renale explique l’analyse commune des hypotheses de protection de cette classe medicamenteuse. Les mecanismes precis rendant compte de l’amelioration de la fonction myocardique et renale sous inhibiteurs de SGLT2 ne sont pas encore eclaircis, mais plusieurs hypotheses peuvent etre avancees. Il est suggere que les inhibiteurs de SGLT2 reduiraient la precharge et la postcharge ventriculaire, principalement via un effet diuretique (diurese osmotique) et une vasodilatation arterielle. Les inhibiteurs de SGLT2 augmentent la concentration plasmatique des corps cetoniques qui ont un pouvoir bioenergetique superieur au glucose et aux acides gras et qui pourraient etre utilises comme substrats energetiques preferentiels par le myocarde, mais aussi par le nephron. Pour ce qui est de la nephroprotection, l’effet des inhibiteurs de SGLT2 sur l’hemodynamique renale et sur le feedback tubulo-glomerulaire semble une explication importante. De plus, les inhibiteurs de SGLT2 sont susceptibles d’avoir un effet direct sur le myocarde et le rein en inhibant l’echangeur Na+/H+, en augmentant le glucagon qui a un effet inotrope positif, en diminuant la fibrose cardiaque et renale, et en reduisant la graisse pericardique et, par voie de consequence, la production locale d’adipocytokines proinflammatoires nefastes pour le myocarde.

https://doi.org/10.1016/s1957-2557(19)30062-8