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RESEARCH PRODUCT
Évaluation neuro-éthologique du comportement alimentaire olfacto-guidé du lapin nouveau-né
Rachel Charrasubject
c-Foslearningbrainrabbitimagingphéromone mammairecomportementimagerieperceptionmammary pheromoneapprentissageoryctolagus cuniculusbehaviour[SDV.AEN] Life Sciences [q-bio]/Food and Nutritionimmunocytochemistry[SCCO.PSYC]Cognitive science/Psychology[SCCO.PSYC] Cognitive science/Psychologyimmunocytochimiecerveaulapin[SDV.AEN]Life Sciences [q-bio]/Food and Nutritiondevelopmentolfactiondéveloppementdescription
Le document qui a justifié la délivrance du diplôme est en cours de traitement par la bibliothèque de l'établissement de soutenance.; L'olfaction est une sensorialité essentielle aux mammifères, dès les stades les plus précoces du développement. Ainsi, chez le lapin européen (Oryctolagus cuniculus), les nouveau-nés interagissent avec la mère et s'orientent vers ses tétines suite à la perception de signaux odorants appris périnatalement, ou d'au-moins un signal à l'action prédisposée, la phéromone mammaire (PM; molécule contenue dans le lait de lapine). La PM est très fortement réactogène au cours des 15 premiers jours postnatals, période d'alimentation lactée exclusive. Elle déclenche alors de façon immédiate le comportement de tétée des lapereaux. Cette activité décroît ensuite progressivement et s'éteint au sevrage (28-30 jours). Par ailleurs, la PM présente au cours de la première semaine postnatale une activité renforçante : tout odorant, initialement neutre, perçu en sa présence au cours d'un bref épisode de conditionnement, est appris par le nouveau-né et devient à son tour déclencheur du comportement de tétée. La présente thèse a visé premièrement à évaluer le traitement cérébral de la PM en tant que déclencheur comportemental, par immunocytochimie de la protéine fos, en quantifiant l'expression de fos dans les bulbes olfactifs et le cortex cérébral de lapereaux de 4 jours. Dans un deuxième temps, nous avons mené une étude similaire chez des lapins de 28 jours, ne répondant plus à la PM. Enfin, dans un troisième temps, nous avons déterminé si l'apprentissage PM-induit d'un odorant conduisait à une réorganisation cérébrale permettant à l'odorant neutre de devenir signal. Clairement, la PM s'avère traitée par le système olfactif principal, à J4 comme J28. Cependant, le réseau bulbaire et central activé chez le nouveau-né répondant, impliquant des structures olfactives et concernées par la régulation homéostatique, motrice, et de la soif, n'est plus sélectivement sollicité à J28. L'apprentissage PM-induit conduit effectivement à une réorganisation du circuit de traitement de l'odorant neutre, mais aboutit à un circuit demeurant partiellement différent de celui de la PM elle-même. Ainsi, le cerveau du lapin nouveau-né traite de façon singulière le signal maternel vital actif de façon spontanée, la PM. Il présente par ailleurs une spasticité sous-tendant l'évolution de la perception et de l'activité de ce stimulus avec l'âge, et l'acquisition rapide et efficace de nouveaux odorants dans les jours qui suivent la naissance.
year | journal | country | edition | language |
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2012-11-29 |