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RESEARCH PRODUCT

Influence du colza et des prairies à différentes échelles spatiales sur l’abondance des carabes prédateurs de graines d’adventices

Sarah LabruyèreDavid BohanAude TrichardLuc Biju-duvalBenoit RicciSandrine Petit

subject

[SDV] Life Sciences [q-bio][SDE] Environmental Sciencescarabidae[SDV]Life Sciences [q-bio]prairies[SDE]Environmental Sciences[SDV.BV]Life Sciences [q-bio]/Vegetal Biology[SDV.BV] Life Sciences [q-bio]/Vegetal Biologycolzagranivoriepaysage agricole

description

National audience; Les coléoptères carabidae sont très représentés dans les cultures annuelles où ils peuvent contribuer au contrôle biologique de bioagresseurs. Ainsi, les carabes omnivores et granivores consomment des quantités importantes de graines de plantes adventices. Des études récentes suggèrent que la réponse des communautés de carabes à l’organisation du paysage est en partie dépendante de leur guilde trophique. Néanmoins, dans le cas de carabes consommateurs de graines d’adventices, on connait peu les types d’occupation du sol qui les favorisent au sein d’un paysage et l’échelle spatiale à laquelle ces insectes répondent. Ici, nous avons analysé les variations de l’abondance de 10 espèces de carabidés prédateurs de graines d’adventices (granivores spécialistes du colza, granivores généralistes et omnivores) dans une base de données anglaise regroupant 258 champs cultivés de quatre cultures différentes. Des modèles linéaires mixtes ont été développés pour analyser l’effet du type de culture et de l’intensité de gestion dans la parcelle (gestion locale), de l’occupation du sol dans les parcelles directement adjacentes (voisinage) et de l’occupation du sol dans un rayon de 1 km autour des parcelles (paysage) sur l’abondance de ces espèces. L’hypothèse testée suppose que les granivores spécialistes seront favorisés par la présence de colza et de prairies autour des parcelles et que l’échelle de réponse au paysage va varier en fonction des espèces. Les résultats indiquent que les échelles spatiales de réponse diffèrent suivant les trois groupes: les omnivores sont sensibles à l’intensité de gestion ainsi qu’au paysage alors que l’abondance des granivores spécialistes semblent être favorisées par la présence de prairies au voisinage. L’influence de la superficie en colza dans le paysage est majoritairement positive chez les omnivores mais, contrairement à notre hypothèse, elle diminue l’abondance des espèces granivores, suggérant un possible effet de dilution à l’échelle du paysage. Un suivi de l’abondance et des flux d’individus entre prairies, colza et autres cultures annuelles sera nécessaire pour mieux comprendre le fonctionnement des populations de carabes granivores dans une mosaïque d’habitats cultivés.

https://hal.inrae.fr/hal-02741629