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RESEARCH PRODUCT
Variations morphologiques de l'oursin irrégulier disasteroidea Collyrites (Pygomalus) Analis (Agassiz): Implications taxonomiques, paléoécologiques et évolutives
Jacques Thierrysubject
Space and Planetary SciencePaleontologydescription
Resume Les variations morphologiques de la forme generale et de l'anatomie du test de Collyrites (Pygomalus) analis ( Agassiz ) sont abordees pour 17 populations du Bathonien superieur du Bassin de Paris (Nievre, Saone-et-Loire et Sarthe), parfaitement calees dans l'echelle chronostratigraphique standard des ammonites jurassiques (zones a Retrocostatum et Discus). La description de la morphologie s'appuie sur l'analyse biometrique de 8 variablest et 8 indices traites par des methodes statistiques. Les effectifs eleves et l'amplitude de taille des individus permettent un suivi des modifications morphologiques au cours de l'ontogenese. Dans chaque population, la forme du test presente une variabilite importante entre les stades jeunes et adultes. Dans une meme region, les differences morphologiques entre echantillons successifs dans le temps sont a peine significatives et s'inscrivent dans le contexte d'un cline evolutif de type pera-hypermorphique guide par des processus anagenetiques, dont Collyrites (Pygomalus) analis ( Agassiz ) est l'un des stades evolutifs. L'espece est morphologiquement bien delimitee et, plusieurs “taxons” voisins, places anterieurement au rang d'especes ou de sous-especes, sont interpretes comme des variants morphologiques dues a des heterochronies de croissance entre individus. La comparaison entre populations isochrones a l'echelle de la zone d'ammonite, mais de provenance geographique distincte, montre des differences morphologiques importantes jouant sur la longueur et la hauteur du test. Ces differences sont mises en relation avec certains facteurs du milieu comme la granulometrie du sediment. De nouveau, ces variations morphologiques n'ont pas de consequences taxinomiques; elles sont interpretees comme une adaptation a certains facteurs de l'environnement et les morphes les plus gibbeux sont consideres comme des ecophenotypes. La plasticite morphologique observee est donc interpretee comme le resultat du jeu concommitant de processus ontogenetiques de type heterochronique et d'une reponse adaptative a certains facteurs de l'environnement.
year | journal | country | edition | language |
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1992-01-01 | Geobios |