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RESEARCH PRODUCT
La nécropole monumentale d'Escolives-Sainte-Camille "La Pièce de l'Étang" (Yonne). Premiers résultats (fouilles 1997-1999)
Pascal Duhamelsubject
[SHS.ARCHEO] Humanities and Social Sciences/Archaeology and Prehistory[SHS.ARCHEO]Humanities and Social Sciences/Archaeology and PrehistoryCOFFRESCHASSÉENSÉPULTURESESCOLIVES-SAINTE-CAMILLECERNYNÉOLITHIQUE MOYEN INÉCROPOLE MONUMENTALEYONNECHAMBONdescription
International audience; La fouille de ce site a été entreprise en collaboration avec l'Université d'Edimbourg (Pr. M. Midgley) dans le cadre d'un projet de recherche sur les origines et les mutations marquant l'éclosion du Néolithique moyen en Sud-Est du Bassin parisien : mieux caractériser les pratiques funéraires et leur évolution, progresser dans la compréhension de la structure sociale, mieux appréhender le modèle d'organisation territoriale.Le site de "La Pièce de l'Étang" à Escolives-Sainte-Camille (Yonne) a volontairement été choisi en amont de l'Yonne moyenne, dans une zone où l'occupation connue relève plutôt d'un Chasséen du Sud et non du Cerny. Repéré par des survols aériens de J.-P. Delor, il offre une palette de monuments assez variée dont les structures creusées semblent bien conservées et présentent des interférences propices à l'établissement d'une chronologie relative.La fouille, encore très partielle, a porté sur huit monuments et onze sépultures, certaines présumées. Les monuments ont révélé : la fréquence de leurs remaniements, une technique de creusement par tronçons des fossés où étaient parfois implantée une palissade. Des dispositifs internes marqués de rigoles à trous de poteaux structurent les espaces internes, mais demeurent difficile à interpréter. Si l'espace précédant l'extrémité Est ou "entrée" du monument paraît libre, ce n'est pas le cas des abords latéraux, ce qui contredirait l'hypothèse de processions le long des ztructures monumentales. Toujours profondes et à parois verticales, les fosses sépulcrales s'avèrent fréquemment coffrées. Les défunts y ont été déposés sur le dos en position allongée dans un espace non colmaté avant le comblement ultérieur par une masse de limon provenant des parties supérieures. Des traces de pieux, de coffrage organique périphérique et même d'une sorte de contenant de type "panier", attestent une sophistication du dispositif sépulcral encore méconnue. Le rare mobilier recueilli provient essentiellement des tombes : parties de poteries , armatures en silex, pendentif et éléments de parure en coquillage. Ce matériel n'autorise pas un rattachement de la nécropole au Cerny même s'il demeure compatible avec cette sphère culturelle. Quelques éléments suggèrent d'autres horizons : un Chasséen du Sud pour un vase à ouverture déformée et profil en S, le Chambon pour un vase à bouche carrée et décor de moustaches.
year | journal | country | edition | language |
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2004-11-20 |