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RESEARCH PRODUCT
Rente foncière et modèles de production
Jean-marie Huriotsubject
rente foncière[ SHS.ECO ] Humanities and Social Sciences/Economies and finances[SHS.ECO] Humanities and Social Sciences/Economics and Finance[SHS.ECO]Humanities and Social Sciences/Economics and Financeanalyse économiquerente foncière analyse économiquedescription
L'analyse économique considère habituellement que les terres donnent naissance à des rentes différentielles parce qu'elles présentent des fertilités naturelles différentes ou parce que leurs localisations offrent des situations variables par rapport à des lieux d'attraction. Cette proposition bien connue m'amène à formuler plusieurs observations. (1). On attribue généralement l'étude de la rente de fertilité à RICARDO et celle de la rente de situation à VON THÜNEN. Cela est vrai mais incomplet, car les deux analyses sont présentes chez RICARDO (1815) comme chez VON THUNEN. Mais seul ce dernier a tiré les conséquences formelles de l'analyse de la rente de situation. Quoiqu'il en soit, cette "spécialisation" supposée a pour conséquence que les deux analyses sont restées trop séparées jusqu'à nos jours, l'une développée par les lecteurs de RICARDO, dans les écoles classique , marxiste et néomarxiste, enfin néoricardienne, l'autre chez les théoriciens de l'espace économique analysant la localisation agricole ou la structure interne de l'espace urbain dans les développements de la Nouvelle Economie Urbaine. Il semble souhaitable de prendre en compte simultanément ces deux déterminants pour expliquer la rente différentielle. (2). On considère le plus souvent que les fertilités différentes des terres sont des données naturelles et immuables. En conséquence, l'ordre des rentes est celui des fertilités, et s'explique exclusivement par un phénomène naturel. Cette vision des choses, évidemment fausse pour un agronome, commence à être remise en question dans l'analyse économique, notamment à partir de l'ouvrage de SRAFFA (1960). Il ne me semble pas opportun d'ajouter ici quelques pages de plus aux quelques centaines qui font l'exégèse et tirent les conséquences des cinq pages du chapitre XI que SRAFFA consacre au sol. Mais il est utile de retenir l'hypothèse théorique contenue dans ces pages, puis de quitter l'analyse "sraffaienne" stricto sensu pour poser le problème d'une analyse plus générale. (...)
year | journal | country | edition | language |
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1980-04-01 |