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RESEARCH PRODUCT
La “peinture d’enseigne”, catégorie critique et lieu commun de la modernité
Bertrand Tilliersubject
[SHS.ART] Humanities and Social Sciences/Art and art history[ SHS.ART ] Humanities and Social Sciences/Art and art history[SHS.ART]Humanities and Social Sciences/Art and art historypeinture d’enseignemodernitécatégorie critiquelieu commundescription
International audience; L’enseigne commerciale peinte souffrit longtemps d’une réputation négative et fut assimilée à une image vulgaire, malhabile et grossièrement barbouillée. Dès le milieu du XIXe siècle, alors que la modernité urbaine était décryptée par la littérature, les flâneurs et les historiens de Paris, suivis des poètes et des écrivains, commencèrent à regarder cet objet primitif et barbare avec attention et curiosité, pour écrire son histoire et définir ses qualités visuelles et plastiques. Les critiques d’art se l’approprièrent à leur tour pour en faire une catégorie critique qui servit à juger les excès et les audaces de la peinture moderne de Courbet à Manet, puis des impressionnistes aux synthétistes. Ce retournement symbolique de l’enseigne publicitaire ne sera pas étranger au goût des avant-gardes du début du XXe siècle pour la poétique de la signalétique urbaine.
year | journal | country | edition | language |
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2012-01-01 |