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RESEARCH PRODUCT

Étude du développement saprophyte de [i]F. graminearum[/i] champignon pathogène du blé et producteur de mycotoxines

Johann LeplatPierre ManginLaurent FalchettoElodie GautheronJ.p. FasquelChristian Steinberg

subject

[SDV] Life Sciences [q-bio]Fusarium graminearumdéveloppement saprophyte[ SDV ] Life Sciences [q-bio]mycotoxineblé[SDV]Life Sciences [q-bio]champignon pathogèneétudeF. graminearum

description

SPE affiche, résumé; Troisième plante cultivée au monde derrière le maïs et le riz, première en ce qui concerne les échanges commerciaux, le blé est l’un des aliments prépondérants en production animale et les produits issus de sa transformation sont à la base de l’alimentation humaine. La fusariose est l’une des principales pathologies fongiques touchant les cultures de blé : elle provoque notamment un dessèchement des épis touchés. Un « pool » de champignons appartenant aux genres Fusarium et Microdochium est responsable de cette maladie. Celle-ci est connue depuis longtemps puisque F. graminearum, l’agent principal de la pathologie, a été décrit en 1839 (Schwabe, Flora Anhaltina 2). Outre les pertes de rendement occasionnées, les champignons qui en sont responsables sont producteurs de mycotoxines potentiellement toxiques pour l’homme et les animaux. La réglementation CE N° 1881/2006, entrée en vigueur en 2007, fixe les doses admissibles de ces mycotoxines dans les denrées alimentaires. Dans le cadre d'un Réseau d’animation scientifique sur la contamination des céréales par les mycotoxines de Fusarium spp. et dans le cadre du programme Farine+ soutenu par le pole de compétitivité Vitagora de la région Bourgogne, programme visant à promouvoir et garantir la qualité alimentaire de la farine de blé, nous cherchons à caractériser les facteurs essentiels au développement saprophyte de F. graminearum afin de prévenir la contamination du blé. La part relative de l'inoculum aérien, de l'inoculum d'origine tellurique et de l'inoculum présent dans les semences est déterminée par une double approche conduite au champ et en laboratoire. Un accent particulier est mis sur le rôle des résidus du précédent cultural et sur leur gestion en vue d'assurer le contrôle du développement de l'inoculum primaire. Parallèlement, la caractérisation des symptômes précoces permet la mise au point d'un bioessai afin d'associer l'activité infectieuse du champignon aux conditions relatives à son développement. Un essai au champ mimant l’action des différents types d’inoculum de champignon a été mis en place à l’automne 2008. Des contrôles du taux de maladie depuis la semence jusqu’à la récolte du blé sont effectués régulièrement et les souches isolées sont identifiées par des méthodes de microbiologie classique et moléculaires. Une base de données associant types de symptômes, conditions d'occurrence et microorganismes est ainsi constituée. Le développement saprophyte de populations de F. graminearum d'agressivités différentes est suivi en microcosmes de sol en fonction de facteurs tels que la texture et la structure du sol, l'humidité, la nature des résidus de culture, la présence de mycotoxines. Un milieu d'isolement a été choisi, la souche modèle est en cours de transformation (DSRed, GFP), la technique de PCR quantitative est adaptée. L'analyse de la structure des communautés microbiennes du sol permettra de comprendre le rôle des interactions directes (antagonistes) ou indirectes sur le développement du pathogène pour éventuellement identifier des agents de lutte. Les premières observations révèlent la responsabilité de l’inoculum contenu dans le sol, et plus particulièrement dans les semences, dans le développement précoce de la maladie.

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01190569