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RESEARCH PRODUCT

Les pistes dinosauroïdes du Trias moyen français : interprétation et réévaluation de la nomenclature

Georges DemathieuGeorges Gand

subject

biologySpace and Planetary ScienceWestern europemedia_common.quotation_subjectTriasPaleontologyStatistical analysisArtbiology.organism_classificationHumanitiesmedia_common

description

Resume De nombreuses traces de pieds dinosauroides, associees parfois avec la main, ont ete recoltees depuis 1960 dans les diverses formations greseuses de la base du Trias de la bordure orientale du Massif Central. Les niveaux a ichnites, dates par les donnees palynologiques, micropaleontologiques et palichnologiques sont compris dans l'intervalle Anisien-Ladinien inferieur. L'interpretation paleontologique de ces empreintes conduit a evoquer des Reptiles bipedes, digitigrades, aux membres posterieurs parasagittaux, ayant des mains pentadactyles et des pieds fontionnellement tridactyles II–IV, dont l'architecture osseuse est celle des Dinosaures Ceratosaures du Trias superieur. Les squelettes des premiers Dinosauria, deja bien diversifies, sont connus au Ladinien sommital et au Carnien inferieur. Ceux de leurs ancetres, les Dinosauriformes, le sont au Ladinien. Et, pour cette raison, les traces dinosauroides anisoladiniennes sont rapportees a ces animaux qui sont donc apparus plus tot, a l'Anisien voire a l'Olenekien superieur. Les quelques traces de main chirotheroide temoignent de leur origine « pseudosuchienne » ; les transformations du pied de ces Crurotarsi ayant ete caracterisees par une reduction des orteils lateraux I, V et par l'acquisition d'une articulation mesotarsale. Les empreintes dinosauroides du Trias moyen francais ont ete rangees dans les ichnoespeces Coelurosaurichnus perriauxi et Anchisauripus bibractensis. L'analyse discriminante realisee uniquement a partir des traces de pied de ces ichnoespeces, de celles du Trias superieur et de l'Hettangien, montre que les ichnotaxons francais different de maniere significative de Grallator sensu Lull, 1953 mais aussi des ichnoespeces de Coelurosaurichnus de Franconie. C. perriauxi et A. bibractensis sont donc bien originales. Et il n'y avait pas lieu, pour les auteurs, de reconsiderer leur nomenclature jusqu'a maintenant. Cependant, a la suite de l'evolution du concept de Grallator Hitchcock, 1858 qui regroupe actuellement une grande partie des traces de pieds dinosauroides fonctionnellement tridactyles (II–IV), on peut se demander s'il n'y a pas avantage a les inclure dans cet ichnogenre ou dans Atreipus, lorsque la trace de la main est presente.

https://doi.org/10.1016/j.geobios.2005.04.001