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Variabilité fonctionnelle intraparcellaire des adventices en culture de blé d’hiver: rôle des perturbations et de la compétition associées à chaque compartiment

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National audience; Un champ cultivé est subdivisé en un ensemble de compartiments : l’interface (zone labourée mais non semée), le bord de champ (premiers rangs de la culture) et le plein champ. L’interface est connue pour présenter une diversité taxonomique plus élevée et se caractérise par des filtres environnementaux moins contraignants : faible perturbation (fauche essentiellement) et faible compétition pour les ressources (lumière notamment). Afin de mieux comprendre l’effet de filtrage des différents compartiments d’un champ sur la structuration des communautés adventices, une approche fonctionnelle a été privilégiée. Dans cette étude, nous nous sommes intéressés à : (i) connaître la variabilité intraspécifique, une importante composante de la diversité fonctionnelle permettant d’expliquer le maintien d’une espèce dans différentes conditions environnementales, (ii) identifier les stratégies de développement au sein de chaque compartiment afin d’étudier l’unicité ou la complémentarité de réponses d’un ensemble d’espèces dues aux filtres environnementaux. Des traits de réponse connus pour être influencés par les perturbations et la compétition pour la lumière (surface foliaire spécifique, hauteur de canopée et biomasse aérienne) ont été mesurés pour sept espèces fréquentes, à phénologie proche et se développant dans l’ensemble des compartiments. L’échantillonnage a été effectué mi-juin sur un maximum de 10 individus en fin de croissance végétative, pour chaque espèce dans chaque compartiment de quatre parcelles de blé d’hiver en Côte-d’Or. Des mesures de la dissimilarité fonctionnelle entre espèces et entre compartiments ont permis de conclure : (i) qu’une même espèce présentait des valeurs de traits significativement distinctes entre compartiments, soulignant l’important potentiel adaptatif des adventices dû à une importante variabilité intraspécifique et (ii) qu’en interface, les stratégies d’évitement (caractérisée par une hauteur élevée) et de tolérance à l’ombrage (caractérisée par une surface foliaire spécifique élevé) semblent coexister tandis que sous couvert de la culture, seule la tolérance à l’ombrage est privilégiée.