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De l’avoir lieu à l’être-lieu : parcours dans l’œuvre de Dorothy Cross
Valerie Morissonsubject
media_common.quotation_subjectSite specificitylcsh:PR1-9680new materialismart in-situsite-specificityecofeminismGeneral Materials Sciencenouveau matérialismeenvironmental artComputingMilieux_MISCELLANEOUSmedia_commonlcsh:American literatureanimalitéart environnementalDorothy CrossIrlandeArt[SHS.ART]Humanities and Social Sciences/Art and art historylcsh:English literatureanimal studiesécoféminismeinterspeciesism[SHS.ART] Humanities and Social Sciences/Art and art historyantispécismeHumanitiesIrelandperformancelcsh:PS1-3576description
Les installations et performances de Dorothy Cross, artiste contemporaine irlandaise, reposent sur un profond respect de la nature et visent à remettre en cause, de manière poétique, l’anthropocentrisme des sociétés occidentales. En mettant en scène le surgissement inattendu d’une bestialité archaïque symbolisée par le requin, la méduse ou les serpents, animaux sauvages mais culturellement marqués, et en s’immergeant dans des milieux et biotopes sauvages, l’artiste opère des renversements spatiaux : l’espace culturel devient un espace ensauvagé. Les procédés d’inscription, d’incrustation ou de projection de motifs évoquant une nature non domestiquée opèrent une symbiose entre l’homme et l’étrange altérité de l’animal. La métamorphose des objets et des matières inventés par l’artiste permet d’établir une continuité entre le vivant et la matière, l’homme et l’animal. Ses œuvres illustrent en effet les idées émergeant au croisement de l’écopolitique, de l’écoféminisme et de la nouvelle phénoménologie. Si, dans ses œuvres, quelque chose d’inattendu a lieu c’est pour évoquer de manière poétique des modes d’être-au-lieu différents, pour basculer de l’avoir-lieu à l’être-lieu. The installations and performances designed by Dorothy Cross, a contemporary Irish artist, are based upon her respect for nature. They challenge anthropocentrism in a poetic manner. By staging the sudden appearance of an archaic bestiality embodied by the shark, the jellyfish or the snake, animals both wild and culturally significant, and by immersing in wild settings, the artist creates spatial reversals. The processes she uses –inscription, embeddedness or concatenation and projection—stand for a symbiosis between man and animal otherness. The metamorphoses of objects or materials that the artist invents establish some continuity between the living world and matter, and between man and animal. Her works are congruent with ideas emerging at the intersection of ecopolitics, ecofeminism, and new phenomenology. Something unexpected takes place in her works so as to evoke different relations with places in which taking place becomes being place.
year | journal | country | edition | language |
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2019-12-20 |