6533b861fe1ef96bd12c4edc
RESEARCH PRODUCT
Dans quelle mesure les préférences individuelles contraignent-elles le développement du marché de l'assurance dépendance ?
Manuel PlissonRoméo FontaineNina Zerrarsubject
Statistics and ProbabilityEconomics and Econometricsdemande d’assurance[SHS.STAT]Humanities and Social Sciences/Methods and statistics050208 financeSociology and Political Science05 social sciencespréférence pour le présentPréférences individuelles[SHS.ECO]Humanities and Social Sciences/Economics and Financeperte d’autonomieassurance dépendanceassurance0502 economics and business[SHS.STAT] Humanities and Social Sciences/Methods and statistics[ SHS.ECO ] Humanities and Social Sciences/Economies and financesaversion du risque.dépendance050207 economics[SHS.ECO] Humanities and Social Sciences/Economics and Finance[ SHS.STAT ] Humanities and Social Sciences/Methods and statisticsdépendance ; perte d’autonomie ; assurance dépendance ; demande d’assurance ; préférence pour le présent ; aversion du risque ; Codes JEL C25- D91- G22- I12- I18- J14ComputingMilieux_MISCELLANEOUSprise en chargedescription
Dans un contexte de vieillissement de la population, différents scenarii sont envisagés pour réformer l’organisation et le financement de la prise en charge des personnes âgées dépendantes. La place de la prévoyance individuelle dans le financement de la dépendance est à ce titre largement débattue. À l’heure actuelle, malgré des restes à charge potentiellement conséquents, peu d’individus disposent d’une couverture assurantielle. Cet article vise à enrichir la littérature existante en évaluant dans quelle mesure les préférences observées dans la population limitent cette couverture. Nous mobilisons pour cela l’enquête Patrimoine et préférences vis-à-vis du temps et du risque (Pater) de 2011. À la demande de la Fondation Médéric Alzheimer, la vague 2011 de l’enquête Pater a intégré un questionnaire complémentaire relatif à la perception du risque dépendance et aux comportements d’assurance (Pated). L’enquête Pater permet la construction de scores quantifiant quatre dimensions des préférences susceptibles d’influencer la perception du risque et la probabilité de souscrire une assurance parmi les individus percevant le risque : la préférence pour le présent, l’aversion au risque, l’altruisme familial et le goût présumé pour l’aide informelle. Les résultats des estimations montrent le rôle significatif de chacune de ces dimensions dans la demande d’assurance. Néanmoins, même au sein d’une population présentant les préférences les plus favorables à la souscription d’une assurance, les simulations montrent que le taux d’équipement ne dépasserait pas 20 %. Le recours accru à la prévoyance individuelle par le biais d’une généralisation des couvertures assurantielles privées apparaît donc difficilement envisageable à moins d’une forte évolution de l’offre d’assurance ou d’une régulation publique incitant ou contraignant la souscription d’une assurance.
year | journal | country | edition | language |
---|---|---|---|---|
2015-04-09 |