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RESEARCH PRODUCT

Importance des récentes variations pluviométriques à Djibouti et besoins de quantification de leurs impacts

Mahamoud, AyanNour Ayeh, MoustaphaSaad, OsmanCamberlin, PierreGemenne, FrançoisDe Longueville, FlorenceOzer, Pierre

subject

Sciences sociales & comportementales psychologieGestion des risques naturelsPhysique chimie mathématiques & sciences de la terreVariations climatiquesAménagement du territoireHuman geography & demographySciences de la terre & géographie physiqueGeographie humaine & démographieSécheressePhysical chemical mathematical & earth SciencesSocial & behavioral sciences psychologyEarth sciences & physical geographyDjiboutiMigration forcée

description

Ces dernières décennies, l’Afrique de l’Est souffre d’une longue et lente détérioration pluviométrique. De 2007 à 2011, la ville de Djibouti a enregistré un déficit de 73% des précipitations moyennes annuelles par rapport à la moyenne de 30 ans (1981-2010). Pour caractériser la sécheresse actuelle, nous analysons une série pluviométrique reconstruite pour Djibouti-Ville de 1901 à 2013, les données de terrain permettant d’illustrer les impacts de ces variations pluviométriques. Les précipitations enregistrées à Djibouti ne présentent aucune tendance sur le long terme (1901-2013). Par contre, ces dernières années montrent une très grande variabilité: le suivi de la moyenne pluviométrique sur 10 ans est à son maximum en 1998 (215 mm) et à son minimum en 2013 (79 mm). Depuis 2007, la pluie totale annuelle ne dépasse plus les 100 mm. C’est cette succession d’années déficitaires qui est problématique. Cette sécheresse sans précédent va mettre de nombreuses familles des zones rurales (de Djibouti, d’Ethiopie et de Somalie) sur la route. Cette migration a pour point de chute la ville de Djibouti où des quartiers neufs se créent, comme Buldhuqo. Totalement inexistant en 2004, il explose après 2009. Les derniers arrivants s’installent dans le fond de l’oued, là même où la zone était inondée en 2004 et 2009 suite à des pluies courtes mais intenses. La prochaine pluie extrême, l’exposition de ces populations précaires aux risques hydrologiques sera maximale.

https://hdl.handle.net/2268/163277