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RESEARCH PRODUCT
Etude des déterminants précoces de l’appréciation des fruits et légumes chez l’enfant de la cohorte mère-enfant EDEN
Wen Lun YuanNatalie RigalSandrine Monnery PatrisClaire ChabanetMarie Aline CharlesBlandine De Lauzon-guillainsubject
appréciation[SDV.AEN] Life Sciences [q-bio]/Food and Nutritiondéterminantsfruits et légumes[SDV.AEN]Life Sciences [q-bio]/Food and Nutritiondescription
National audience; Introduction et objectif : Identifier les déterminants précoces des préférences alimentaires est une condition nécessaire à l’amélioration de la qualité de l’alimentation de l’enfant (en termes de qualité et de fréquence). De nombreux déterminants ont été étudiés mais souvent de façon isolée. Notre objectif est d’étudier dans un modèle global les déterminants précoces de l’appréciation des fruits et légumes chez le jeune enfant, dont des facteurs maternels et d’autres propres à l’enfant. Matériel et Méthodes : Un test d’appréciation hédonique, basé sur la présentation de 36 aliments, a été administré à 1142 enfants de 5 ans de la cohorte mère-enfant EDEN. Les associations entre l’appréciation des fruits et légumes et différents éléments de l’exposition et du comportement alimentaire de l’enfant au cours de sa vie antérieure ont été analysées à l’aide de modèles structuraux. Les éléments considérés ont été les consommations de la mère avant la grossesse, les profils d’alimentation pendant la 1ère année de vie (1/ introduction tardive des produits laitiers et utilisation de produits pour bébé ; 2/allaitement long, introduction tardive des principaux constituants du repas et utilisation de produits maisons ; 3/ utilisation d’aliments pour adulte), les pratiques parentales évaluées à 2 ans (restriction pour le poids et « laissez faire »), sa consommation de fruits et légumes déclarées par ses parents à 3 ans, le degré de néophobie alimentaire de l’enfant entre 1 et 5 ans. Résultats : Le score d’appréciation des fruits et légumes est associé modestement mais positivement aux consommations en fruits et légumes à 3 ans (r =.15). Il est par ailleurs associé négativement au degré de néophobie entre 1 et 5 ans (r =-.41), mais à aucun autre déterminant. Par contre, les consommations de fruits et légumes de l’enfant sont associées positivement aux consommations alimentaires maternelles (r =.30), de même que certains profils d’alimentation dans la 1ère année de vie (r profil 2 = .17, r profil 3 = -.11). Les pratiques parentales à 2 ans ne sont associées ni à l’appréciation des fruits et légumes à 5 ans ni à leur consommation à 3 ans. Conclusion : Nos résultats suggèrent que les deux déterminants majeurs de l’appréciation des fruits et légumes chez les enfants de 5 ans de la cohorte EDEN sont l’intensité de leur néophobie alimentaire et dans une moindre mesure leurs consommations à l’âge de 3 ans. Par ailleurs, la consommation maternelle en fruits et légumes pendant la grossesse ou les profils d’alimentation précoce ont un effet sur les consommations en fruits et légumes à 3 ans mais pas sur leur appréciation à 5 ans. Ces résultats soulignent la nécessité de familiariser les enfants avec les fruits et légumes pour qu’ils apprennent à les apprécier, mais peut-être aussi la nécessité de mieux prendre en compte leur niveau de néophobie alimentaire.
year | journal | country | edition | language |
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2013-12-11 |