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RESEARCH PRODUCT

Protéines végétales, ces mal-aimées

Gaëlle ArvisenetStephanie Chambaron

subject

alimentation durable[SDV.AEN] Life Sciences [q-bio]/Food and Nutritionsécurité alimentaireprotéines végétalesenvironnement

description

Dans une autre expérience, les chercheurs de l’Inra ont demandé à 120 participants adultes d’imaginer des repas à partir d’images de différents produits. Ils devaient ainsi proposer un menu pour diverses occasions : un repas à la maison, un repas au restaurant, un repas chic, un repas pour un invité végétarien... Les scientifiques ont alors remarqué que la viande était le premier produit alimentaire choisi, ce qui indique que la construction du repas par des consommateurs non-végétariens se fait autour de cet aliment. Le choix le plus commun était l’association viande, féculents, légumes. Les légumes secs étaient très rarement choisis et lorsqu’ils l’étaient, c’était le plus souvent associé avec de la viande. À l’aide d’un questionnaire, il a été possible de connaître les raisons de ce peu d’enthousiasme : les légumes secs ne sont pas appréciés, les consommateurs les trouvent difficiles à préparer, ou les considèrent comme des aliments pour végétariens... La plupart des consommateurs étaient conscients de leurs bénéfices santé mais cette connaissance ne suffisait pas à influencer leurs choix. Pourtant, tout n’est pas si noir pour les légumes secs. Les chercheurs ont révélé que les consommateurs de moins de quarante ans choisissaient plus souvent haricots rouges, lentilles et pois chiches que leurs aînés. Ces légumes secs semblent avoir une meilleure image parmi les jeunes. Si ces consommateurs ne s’imaginent que très rarement en train de préparer des légumes secs à la maison, ils ne les excluent pas complètement lorsqu’il s’agit d’aller au restaurant ou d’un déjeuner à la cafétéria. Voilà quelques leviers pour remettre les légumineuses au goût du jour...

https://hal.inrae.fr/hal-02787642