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RESEARCH PRODUCT

Capacités olfactives face à des odeurs alimentaires et non-alimentaires chez des adultes de statuts pondéraux différents

Thierry Thomas-danguinMarine MasClaire ChabanetM.-c. BrindisiCharlotte SindingStéphanie Chambaron

subject

[SDV] Life Sciences [q-bio]0303 health sciences03 medical and health sciences0302 clinical medicineNutrition and Dietetics030309 nutrition & dieteticsEndocrinology Diabetes and Metabolism[SDV]Life Sciences [q-bio]Internal Medicine030209 endocrinology & metabolismComputingMilieux_MISCELLANEOUS

description

Introduction et but de l’etude L’olfaction est un sens intrinseque a la prise alimentaire. En tant que determinant des choix alimentaires, sa relation avec l’obesite est encore mal comprise a ce jour. En effet, des etudes montrent que les capacites olfactives (detection et identification) sont plus faibles chez les individus en obesite (Peng, 2019) que chez les individus normo-ponderaux. D’autres auteurs ont montre au contraire que les individus en obesite pouvaient avoir une sensibilite accrue aux indices olfactifs alimentaires (Stafford, 2015). L’objectif de cette etude etait d’evaluer les capacites olfactives globales d’individus normo-ponderaux (N), en surpoids (S) et en obesite (O) face a des odeurs alimentaires et non-alimentaires. Materiel et methodes Cent vingt-quatre hommes et femmes âges de 18 a 60 ans (41 N, 45 S, 38 O), sans pathologie specifique et dans un etat de faim equivalent ont passe l’European Test of Olfactory Capabilities (ETOC, Thomas-Danguin, 2003). Ce test est un test olfactif supraliminaire avec des odeurs alimentaires et non-alimentaires visant a evaluer les capacites de detection et d’identification des odeurs. Resultats et analyse statistique Aucune difference entre les trois groupes de statut ponderaux n’a ete constatee en termes de capacites de detection et d’identification, tant pour les odeurs alimentaires que non-alimentaires. L’âge diminuait les capacites de detection et d’identification, et le sexe avait une influence sur les capacites d’identification : les femmes etaient plus performantes que les hommes. Une tendance a une meilleure identification des odeurs non alimentaires a ete constatee pour les individus en surpoids et en obesite par rapport aux individus normo-ponderaux. Conclusion Contrairement a certaines etudes precedentes, notre etude ne montre aucune difference de capacites olfactives liee au statut ponderal lors du test ETOC. Notre etude est la premiere a differencier les odeurs alimentaires et non-alimentaires dans l’evaluation des capacites olfactives d’adultes de statut ponderal divers presentant un meme niveau de faim. Nos resultats montrent qu’independamment du statut ponderal, les capacites olfactives peuvent etre influencees par des facteurs individuels, tels que l’âge et le sexe. Les futures evaluations des capacites olfactives en lien avec l’obesite pourraient prendre en compte d’autres parametres comme le statut hormonal et la composition corporelle des individus afin de mieux comprendre les liens entre l’olfaction et l’obesite. L’utilisation de mesures de seuil olfactif pourrait permettre d’evaluer plus finement les differences entre individus de statut ponderaux divers. De plus, nos resultats interrogent le lien entre l’hedonicite des odeurs, leur familiarite et les capacites d’identification : des odeurs plus frequemment rencontrees, et associees a la palatabilite pourraient etre mieux identifiees par les individus, et donc influencer les choix alimentaires. La dimension hedonique est donc a prendre en compte lors de l’evaluation des capacites olfactives.

https://hal.inrae.fr/hal-03245198