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RESEARCH PRODUCT

Déterminants précoces de l’appréciation et de la consommation d’aliments riches en protéines animales ou végétales à 5 ans

M.a. CharlesAnne ForhanBarbara HeudeSylvie IssanchouB. De Lauzon-guillainC. Davisse-paturetSandrine Monnery-patris

subject

Nutrition and DieteticsEndocrinology Diabetes and Metabolismmedia_common.quotation_subjectInternal MedicineArtHumanitiesmedia_common

description

Introduction et but de l’etude La consommation de proteines d’origine animale ou vegetale est devenue un element critique en termes de sante comme d’environnement. Dans ce contexte, il semble important de comprendre les facteurs precoces associes a l’appreciation et a la consommation d’aliments riches en proteines animales ou vegetales chez l’enfant. Materiel et methodes Lors du suivi a 5 ans, 1069 enfants de la cohorte mere–enfant Eden ont realise un test d’appreciation hedonique pour 36 aliments, tandis que leurs parents remplissaient un frequentiel de consommation, concernant leur enfant, pour 27 aliments. L’appreciation des aliments riches en proteines animales a ete estimee en faisant la moyenne des scores d’appreciation des viandes, poissons et œufs. L’appreciation des aliments riches en proteines vegetales a ete estimee par le score d’appreciation des lentilles. La consommation des aliments riches en proteines animales a ete estimee en sommant les frequences de consommation des viandes, poissons et œufs. La consommation des aliments riches en proteines vegetales a ete estimee par la frequence de consommation des legumes secs. Les pratiques parentales vis-a-vis de l’alimentation ont ete evaluees a partir de la duree de l’allaitement, de l’âge d’introduction des aliments solides et du Comprehensive Feeding Practices Questionnaire, complete lors du suivi a 2 ans. Les consommations des enfants a 8 mois ont ete estimees a partir d’enregistrements alimentaires sur trois jours. Resultats Les associations entre les pratiques parentales et l’appreciation des viandes, poissons et œufs ou des lentilles ont ete respectivement analysees a l’aide d’une regression lineaire ou logistique multinomiale. Les associations entre les pratiques parentales et la consommation des viandes, poissons et œufs ou des legumes secs ont ete analysees a l’aide de regressions logistiques multinomiales. L’appreciation des viandes, poissons et œufs n’etait pas liee a l’exposition dans la premiere annee de vie, mais associee positivement a la responsabilite percue des parents dans la mise en place des habitudes alimentaires de leur enfant ( p p  = 0,02). L’appreciation des lentilles n’etait pas associee aux pratiques parentales ni a l’alimentation precoce de l’enfant. La consommation a 5 ans des viandes, poissons et œufs etait liee positivement a la consommation a 8 mois de plats composes infantiles ( p  = 0,04) ainsi qu’a la liberte laissee a l’enfant vis-a-vis de son alimentation ( p  = 0,003) et negativement a l’utilisation des aliments pour reguler les emotions de l’enfant ( p  = 0,01). La consommation des legumes secs etait liee positivement a la consommation a 8 mois de plats composes infantiles ( p  = 0,01). Conclusion La continuite constatee entre consommation de proteines a 8 mois et 5 ans permet de suggerer une possible fenetre sensible autour de 8 mois en ce qui concerne la consommation de proteines. Le lien entre les pratiques parentales vis-a-vis de l’alimentation de l’enfant et la consommation et l’appreciation des viandes, poissons et œufs, laisse penser que des campagnes d’information pourraient etre utiles pour limiter l’attraction de ces aliments et a l’inverse augmenter l’interet pour les legumes secs.

https://doi.org/10.1016/j.nupar.2017.06.072