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Laurent Mellet

‘Without form, how can there be beauty?' (A Passage to India) : dernières inversions de l'écriture devant la forme impossible du décor chez E. M. Forster

International audience; L'ensemble de l'œuvre romanesque de E. M. Forster pose la question du statut de l'écriture, encore victorienne ou bien déjà moderniste, entre le visible et l'invisible, le commentaire et le non-dit, et met au jour les ambivalences de l'ancrage du texte littéraire dans l'espace. Cette œuvre s'achève en 1924 avec A Passage to India. Dans ce roman, il n'est pas que le propos idéaliste de l'auteur qui se fasse plus lisible ; l'écriture ose également emprunter de nouvelles formes, en particulier pour permettre à l'espace, au décor, de surgir avec force aux yeux du lecteur, jusqu'alors habitué à lire l'invisible et à deviner ce que le texte ne disait pas. Le décor renvoie …

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In and Out: Eccentricity in Britain

The aim of the book is twofold: first, to provide an overview of the critical history of eccentricity; and secondly to conceptualise a notion that is often presented as a defining feature of the English "character". It addresses the key issues raised by eccentricity and brings out interdisciplinary links between science, politics, literature and the arts: the sources and dissemination of the concept of eccentricity; its relationship with the English national character as historical and ideological constructs; the structural need for variation and divergence within accepted social norms; the paradoxical status of the eccentric as outsider - when eccentricity is transgressive and alienating -…

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Les Humeurs de Zadie Smith : surplus d'humour et esthétique du reste

Dans les trois romans de Zadie Smith (White Teeth, The Autograph Man et On Beauty), l'humour fait rage selon des modalités précises et toujours différentes. Au-delà du tableau tendre et féroce du Londres moderne multiculturel, le public apprécie dans ces romans une certaine immédiateté dans leur rapport au réel et au monde d'aujourd'hui, immédiateté que Smith a choisi de rendre sur la page par un humour toujours à l'œuvre dans sa présentation des personnages et dans les mots de ces derniers. Nous proposons de travailler essentiellement sur l'humour dans White Teeth et On Beauty, afin tout d'abord de souligner comment il génère pour Smith une modalité peut-être féminine de la réécriture. En …

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Perfection et interprétation dans The Remains of the Day (Kazuo Ishiguro, James Ivory), ou les débordements génériques de l'obsession

Si les objets des obsessions de Stevens dans The Remains of the Day sont nombreux, celles-ci semblent toutes tendre vers un seul et même objectif : la perfection et l'humilité. Avec obstination et acharnement, Stevens sert son employeur, heureuse victime d'une emprise qui l'assiège autant qu'elle le définit. Ces premières formes d'obsession seront d'abord reliées à l'excès d'anglicité qui parcourt le roman, excès dont on s'efforcera de comprendre la logique de débordement comme étant à l'origine des stratégies vocales et visuelles de contrôle de Stevens, de l'écriture d'Ishiguro et de la mise en scène de James Ivory dans son adaptation filmique. Les obsessions premières de Stevens en cachen…

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Writing and Misleading on Screen: Atonement (Ian McEwan/Joe Wright)

How does the film adaptation of Atonement by Joe Wright find original ways to adapt what lies at the core of the novel by Ian McEwan—the ins and outs of writing? The film endeavours to transfer, cinematically or not, the metafictional and definitely postmodern dimensions in McEwan's story. Wright first works on point of view, sticking to young Briony's in the first part and elaborating on her re-vision and revisiting of events the meaning of which she thinks she can grasp. But seeing is constantly equated with writing in the novel, and Wright's film convincingly plays around this equation. “Writing on screen” it does indeed, either thematically—with the definitions and aims of writing accor…

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Du cadre littéraire de A Room with a View (E.M. Forster) à son décentrement cinématographique (James Ivory) : éléments de réflexion pour une esthétique de la béance

International audience; Dans A Room with a View (1908), E. M. Forster multiplie les cadres topographiques afin d'opérer un « cadrage » de son intrigue et de son héroïne immédiatement signifiant. Par le motif de la fenêtre, les titres de chapitres, les commentaires du narrateur ou par la réification consécutive à la comparaison avec la peinture de Léonard de Vinci, le personnage de Lucy Honeychurch est à ce point encadré qu'il lui faut sortir de ces espaces textuels étouffants et revendiquer qu'il est surtout un corps vivant dans un espace mouvant. Une première dialectique entre ces trois termes souligne ainsi les ancrages principaux et les limites de l'écriture forstérienne, puisque la récu…

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Ré-adaptation et création dans le mythe de Frankenstein (Mary Shelley, James Whale, Kenneth Branagh)

International audience; Le roman de Mary Shelley (1818), les films de James Whale (dès 1931) ou encore de Terence Fisher (dans les années 50 et 60), sont aussi célèbres qu'étudiés, cas d'école pour qui s'intéresse au fantastique, à l'Âge d'or Hollywoodien et à la question de l'adaptation. Tout ou presque a peut-être déjà été écrit sur les avatars du monstre et de son créateur à l'écran : les écarts de James Whale et la création d'un nouveau mythe ; les exubérances de la Hammer ; enfin, le retour au texte dans le film de Kenneth Branagh (1994). Comment expliquer cette profusion d'adaptations du roman de Shelley ? Pourquoi le public accepta-t-il autant de trahisons du roman ? Plusieurs raison…

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L'Invisible Londres et ses modernités dans Howards End de James Ivory

International audience; Entre fascination et répulsion, le sentiment de Forster pour la capitale veut, dans Howards End, se faire l'écho de la frilosité à l'époque édouardienne face à la nouvelle civilisation, au nouveau monde, dont on s'accorde alors à voir en Londres la métaphore la plus achevée comme la plus affligeante. En 1992, après Chambre avec vue (A Room with a View) et Maurice, James Ivory, réalisateur de nationalité américaine dont la sensibilité avouée et l'esthétique filmique se rapprochent plus souvent de la culture anglaise, signe l'adaptation à l'écran de ce roman de Forster. Film apparemment classique et poli, exemple même de ce que l'adaptation cinématographique peut produ…

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L' ‘Inquiétante étrangeté' de l'autre, ou le réseau et l'écart dans A Passage to India de E. M. Forster

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Désir et monotonie dans Jane Eyre

dissertation dans un ouvrage scientifique à l'intention des étudiants de concours : Laurent Bury et Dominique Sipière, éds., Jane Eyre – Le roman de Charlotte Brontë et le film de Franco Zeffirelli (Ellipses)

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